Asma Mhalla une voix lucide sur les transformations numériques et politiques de notre époque

Asma Mhalla s’impose aujourd’hui comme l’une des intellectuelles et analystes les plus pertinentes lorsqu’il s’agit de comprendre les enjeux du monde contemporain : technologie, politique, économie numérique et société hyperconnectée. Enseignante à Sciences Po, conférencière, chroniqueuse et spécialiste des dynamiques de pouvoir liées à la révolution technologique, elle incarne une pensée critique, profonde et nuancée sur les bouleversements que le numérique provoque dans nos vies.
À travers ses interventions médiatiques, ses conférences et ses travaux académiques, Asma Mhalla offre une grille de lecture essentielle pour saisir comment l’intelligence artificielle, les plateformes, les données et les logiques d’automatisation redessinent les rapports de force mondiaux.
Un parcours intellectuel riche et engagé
Asma Mhalla est avant tout une observatrice du monde numérique sous toutes ses facettes : politiques, économiques, sociales et éthiques. Formée dans des environnements d’excellence, elle développe très tôt un goût prononcé pour la philosophie politique, la sociologie des technologies et la géopolitique du numérique.
Elle enseigne à Sciences Po Paris, où elle initie les étudiants à la compréhension des transformations numériques et à leurs implications sur la démocratie et les libertés publiques. Sa démarche s’appuie sur une conviction forte : la technologie n’est jamais neutre. Elle traduit toujours des choix, des valeurs, des rapports de domination ou d’émancipation.
Son parcours académique et professionnel se distingue par une volonté constante de mettre en dialogue la pensée critique et les enjeux technologiques contemporains. Contrairement à une approche purement technique, Asma Mhalla s’intéresse à la dimension politique de la technologie : comment elle façonne le pouvoir, les identités et les comportements collectifs.
La pensée d’Asma Mhalla décryptage d’un monde numérique sous tension
1. Le numérique comme champ de pouvoir
Pour Asma Mhalla, la révolution numérique n’est pas une simple transformation économique. C’est une mutation du pouvoir. Les grandes plateformes — Google, Amazon, Meta, Apple, Microsoft — exercent aujourd’hui une influence comparable, voire supérieure, à celle des États-nations. En contrôlant les données, les infrastructures et les algorithmes, elles détiennent un levier décisif sur la production du savoir, la circulation de l’information et la formation de l’opinion publique.
Cette situation pose une question fondamentale : qui gouverne réellement le monde numérique ? Les États, souvent dépassés par la vitesse de l’innovation, tentent de reprendre la main à travers des régulations comme le Digital Services Act ou le RGPD. Mais les logiques économiques des plateformes restent dominantes, dessinant une géopolitique inédite du cyberespace.
2. La donnée : nouvelle ressource du capitalisme
Asma Mhalla décrit la donnée comme le pétrole du XXIᵉ siècle. Mais contrairement aux ressources naturelles, la donnée est infiniment reproductible et exploitable à l’infini. Cette abondance change tout : elle permet de surveiller, d’anticiper et de manipuler les comportements humains avec une précision sans précédent.
Le capitalisme des plateformes repose sur cette capture de l’attention et de l’intimité. Nos clics, nos émotions, nos déplacements deviennent des produits. Cette économie de la donnée, que Mhalla appelle parfois « capitalisme algorithmique », impose de repenser les notions mêmes de vie privée, de citoyenneté et de souveraineté.
3. Intelligence artificielle et automatisation du monde
L’intelligence artificielle est un autre thème central de sa réflexion. Pour Asma Mhalla l’IA n’est pas seulement une technologie : c’est un projet politique. Derrière les algorithmes se cachent des choix idéologiques : ceux des concepteurs, des entreprises et des gouvernements qui les déploient.
Elle alerte sur les risques d’une société pilotée par la donnée et l’automatisation, où la décision humaine se délègue à des systèmes opaques. Dans cette vision, la promesse d’efficacité cache une perte de contrôle démocratique. Elle invite donc à un réarmement intellectuel et éthique face à ces technologies.
Une critique du techno-solutionnisme
L’un des traits distinctifs de la pensée d’Asma Mhalla est son rejet du techno-solutionnisme — cette idée selon laquelle la technologie pourrait résoudre tous les problèmes humains, sociaux et politiques. Pour elle, cette croyance naïve masque des enjeux de pouvoir et de dépendance.
Le numérique n’est pas une baguette magique. Il ne remplace ni le débat politique, ni la responsabilité individuelle, ni les institutions démocratiques. En réduisant les questions sociales à des problèmes techniques, le techno-solutionnisme appauvrit la pensée et détourne l’attention des vraies causes des inégalités.
Mhalla prône donc une approche humaniste et critique de la technologie : comprendre les outils pour mieux les maîtriser, sans céder à l’illusion d’une neutralité ou d’une bienveillance automatique du progrès.
Géopolitique du numérique un nouvel ordre mondial
Asma Mhalla s’intéresse aussi aux enjeux géopolitiques du numérique. Dans un monde globalisé, la maîtrise des infrastructures numériques — câbles sous-marins, satellites, data centers, réseaux 5G — devient un facteur clé de puissance. Les tensions entre les États-Unis et la Chine illustrent cette bataille pour la souveraineté technologique.
Les grandes puissances ne se battent plus seulement pour des territoires ou des ressources, mais pour le contrôle des données et des normes technologiques. L’Europe, quant à elle, cherche une troisième voie : celle d’une régulation éthique et démocratique, incarnée par des initiatives comme le RGPD ou l’AI Act.
Mhalla appelle à repolitiser le débat numérique, en refusant de laisser les géants du numérique dicter seuls les règles du jeu global.
Démocratie, médias et pouvoir un triangle fragile
Le rapport entre technologie et démocratie est un autre thème majeur de la pensée d’Asma Mhalla. Les réseaux sociaux ont bouleversé la manière dont l’information circule, mais aussi la manière dont se forme l’opinion publique. Désinformation, bulles de filtres, polarisation : autant de symptômes d’une société où la vérité devient relative.
Pour elle, la crise de la démocratie contemporaine est indissociable de la crise du numérique. La puissance des algorithmes façonne nos représentations du monde, nos colères, nos peurs. Cette manipulation subtile du réel met en péril la liberté de penser.
Asma Mhalla invite à réinventer une éducation critique au numérique, à retrouver une capacité collective de discernement et de débat éclairé.
Une voix médiatique et pédagogique influente
Outre ses activités universitaires, Asma Mhalla intervient régulièrement dans les médias (France Culture, France Inter, Arte, Le Monde, etc.). Ses chroniques et entretiens se distinguent par leur clarté et leur profondeur. Elle parvient à rendre intelligibles des enjeux complexes sans jamais tomber dans la simplification.
Elle s’impose ainsi comme une pédagogue du numérique, capable de relier les grands concepts aux réalités quotidiennes. Ses prises de parole contribuent à démocratiser la pensée critique, à susciter le débat et à donner des outils pour comprendre les mutations en cours.
Les valeurs défendues par Asma Mhalla
Asma Mhalla défend une vision du monde fondée sur l’émancipation intellectuelle, la responsabilité citoyenne et la souveraineté démocratique. Face à la puissance des technologies, elle rappelle l’importance de la culture, de la philosophie et du droit.
Ses valeurs se résument en trois axes :
- La lucidité : refuser la naïveté technologique, comprendre les logiques cachées derrière les innovations.
- L’éthique : replacer l’humain au cœur de la technologie, garantir des garde-fous à la puissance algorithmique.
- La démocratie : préserver la capacité collective à décider du monde que nous voulons, plutôt que de le subir.
Conclusion
Asma Mhalla incarne une génération d’intellectuels capables de penser le numérique comme un fait politique global. Sa démarche s’inscrit dans une tradition de vigilance, d’esprit critique et de résistance intellectuelle face aux nouvelles formes de domination.
Son œuvre et ses interventions rappellent une évidence essentielle : la technologie n’a de sens que si elle sert la liberté humaine. Dans un monde saturé d’outils, d’écrans et de données, la vraie révolution consiste peut-être à reprendre le contrôle de notre attention, de nos choix et de notre avenir.





