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Bernard Lacombe biographie complète, palmarès, records et héritage d’un buteur à la française

Bernard Lacombe Quand on parle de buteurs « à l’ancienne » en France, on pense au geste simple et net : un appel bien senti, un centre au cordeau, et surtout ce sens du but qui ne se commande pas. Bernard Lacombe c’était exactement ça. Rien de clinquant, juste l’efficacité. Dans les travées de Gerland puis de Chaban-Delmas, on l’aimait pour sa fidélité au jeu direct et pour une régularité folle : 255 buts en première division, ce qui en fait encore aujourd’hui le deuxième meilleur buteur de l’histoire du championnat derrière Delio Onnis.

Au-delà des chiffres, son parcours raconte un pan entier du foot français : l’enfant de Lyon devenu idole de l’OL, un crochet par Saint-Étienne, l’âge d’or bordelais sous Aimé Jacquet, l’équipe de France qui gagne l’Euro 1984… et, plus tard, l’homme de club resté des décennies au service de Lyon comme dirigeant, entraîneur puis conseiller.

Repères biographiques essentiels

  • Nom : Bernard Lacombe
  • Naissance : 15 août 1952 à Lyon
  • Décès : 17 juin 2025 (72 ans)
  • Poste : attaquant (avant-centre)
  • Clubs principaux : Olympique Lyonnais, AS Saint-Étienne, Girondins de Bordeaux
  • Sélections : 38 matchs, 12 buts avec l’équipe de France
    Ces données de base cadrent un parcours de près de vingt ans au plus haut niveau (1969–1987).

Les débuts à Lyo un pur produit « OL »

Formé d’abord au CS Fontaines, Bernard Lacombe rejoint très jeune l’Olympique Lyonnais et passe pro dès 1969. En neuf saisons, il dispute 222 matchs de championnat pour 123 buts sous le maillot lyonnais, décrochant au passage une Coupe de France 1973 et un Trophée des Champions 1973. L’OL de l’époque n’est pas encore l’ogre des années 2000, mais Lacombe y installe sa réputation : sens du placement, jeu en une touche, et cette capacité à se créer une occasion dans un mouchoir de poche.

Le détour stéphanois puis l’âge d’or à Bordeaux

À l’été 1978, il part à Saint-Étienne (32 matchs, 14 buts), un épisode bref mais marquant – ne serait-ce que parce que l’ASSE est alors une vitrine du foot français. Dès 1979, il file aux Girondins de Bordeaux. Là, sous Aimé Jacquet, il empile les titres : trois championnats (1984, 1985, 1987) et deux Coupes de France (1986, 1987). Au total chez les Marine et Blanc : 243 matchs de D1, 118 buts. C’est à Bordeaux qu’il scelle son statut de buteur historique du championnat.

Un record qui parle tout seul 255 buts en D1

Les chiffres sont têtus : 255 buts en première division (aujourd’hui Ligue 1), un total qui le place deuxième meilleur buteur historique derrière Delio Onnis. Même à l’ère des statistiques démultipliées, peu d’attaquants touchent à cette longévité. Ce rang de n°2 all-time est confirmé par les comptages de la FFF, de Transfermarkt et des listes agrégées.

L’équipe de France un éclair au Mondial 1978, l’Euro 1984 dans la vitrine

En Bleu, Lacombe n’a pas le volume de sélections des Platini ou Giresse, mais ses 38 capes pour 12 buts sont loin d’être anecdotiques. Son fait d’armes le plus célèbre reste ce but après 35 à 38 secondes face à l’Italie au Mondial 1978le but le plus rapide marqué par un Français en Coupe du monde. Un éclair qui a traversé les générations d’amateurs de foot.

Le vrai trophée arrive six ans plus tard : champion d’Europe 1984 avec la France de Platini. Lacombe n’est pas la star de l’équipe, mais il appartient à ce groupe qui fait basculer l’équipe de France dans l’ère des titres.

Style de jeu l’efficacité avant tout

Ceux qui l’ont vu jouer décrivent un attaquant instinctif, rarement spectaculaire mais chirurgical dans la surface. Pas besoin de quatre touches de balle : appel – centre – finition. Son jeu de tête, sa lecture des trajectoires et son sens du timing faisaient la différence. On ne l’associe pas à un dribble signature, mais à une panoplie de finisseur : intérieur du pied au premier poteau, reprise « qui fuse », talonnade surprise… bref, la boîte à outils du 9 qui vit pour le but.

Après-carrière l’homme de l’OL, de la casquette au costume

À peine les crampons raccrochés (1987), Bernard Lacombe devient dirigeant à Lyon : directeur sportif (1988–1996), entraîneur (1996–2000) – avec au passage une Coupe Intertoto 1997 –, puis conseiller du président Jean-Michel Aulas pendant de longues années, jusqu’à sa retraite annoncée fin 2019. Cette fidélité à l’institution OL sur près de cinquante ans (joueur, coach, recruteur, conseiller) a façonné l’ADN du club moderne, des premières qualifications européennes aux années fastes.

17 juin 2025 la disparition d’une figure populaire

Bernard Lacombe s’est éteint le 17 juin 2025, à 72 ans. Les hommages affluent de partout : de l’OL et de Bordeaux, bien sûr, mais aussi de la Fédération et d’anciens coéquipiers, tous soulignant le grand buteur et le serviteur du foot français qu’il aura été. Sa disparition a rappelé à quel point son empreinte dépassait les frontières des clubs qu’il a servis.

Bernard Lacombe

Pourquoi son héritage compte encore aujourd’hui

  1. L’exigence de la finition
    À l’heure des expected goals et des data, Lacombe incarne l’art immuable de transformer l’occasion. Les attaquants de centre de formation peuvent réviser ses déplacements sur images d’archives : appels croisés, lecture du second ballon, placement entre les centraux.
  2. Le lien fort club-ville
    Des gamins de Gerland à l’équipe pro, puis au staff, puis au conseil du président : son parcours éclaire ce que la continuité peut apporter à un club. L’OL a grandi avec Aulas, oui, mais aussi avec des hommes-relais comme Lacombe.
  3. La mémoire collective du foot français
    On se souviendra toujours de son but éclair au Mondial 1978, image parfaite d’un attaquant qui ne réfléchit pas : il sent l’ouverture et frappe. Ces moments nourrissent la culture foot des générations suivantes.

Chiffres clés (pour aller vite)

  • 255 buts en première division (n°2 all-time derrière Delio Onnis).
  • 497 matchs de championnat (Lyon, Saint-Étienne, Bordeaux).
  • 38 sélections / 12 buts en Bleu.
  • Champion d’Europe 1984 avec la France.
  • But à 35 s contre l’Italie au Mondial 1978 (record français de précocité en Coupe du monde).
  • Titres majeurs en club : D1 1984, 1985, 1987 ; Coupes de France 1986, 1987 (Bordeaux).
  • OL (dirigeant/coach/conseiller) : 1988–2019, Intertoto 1997 comme entraîneur.

Conclusion

Bernard Lacombe laisse l’image d’un finisseur exemplaire et d’un homme de club. Sa trajectoire tient en deux mots : fidélité et efficacité. Fidélité à Lyon, où il aura quasiment tout fait ; efficacité devant le but, partout où il est passé. De son but éclair en 1978 à ses titres bordelais, jusqu’à sa deuxième carrière qui a aidé l’OL à s’installer durablement au premier plan, il a écrit un chapitre entier du football français. Et ses 255 buts resteront longtemps une boussole pour juger les buteurs d’aujourd’hui.

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