Abnousse Shalmani portrait complet d’une écrivaine engagée libre et incontournable

Abnousse Shalmani s’impose aujourd’hui comme l’une des voix les plus singulières de la littérature et de l’espace public francophone. Écrivaine, scénariste, chroniqueuse, femme de conviction et de liberté, elle incarne une figure complexe, puissante et profondément ancrée dans son époque. Son parcours, marqué par l’exil, la langue française, la révolte féministe et une défense intransigeante de la liberté d’expression, nourrit une œuvre ardente, charnelle et intelligente, qui secoue les certitudes et bouscule le confort de pensée.
Dans un paysage culturel souvent polarisé, où l’opinion semble parfois prendre le pas sur la nuance, Abnousse Shalmani rappelle que la littérature demeure un lieu de résistance, d’émancipation et de questionnement. Son écriture, qu’elle qualifie elle-même de joyeuse insoumission, témoigne d’un rapport épidermique aux mots, à la langue française, mais aussi à la liberté individuelle, qu’elle considère comme la valeur la plus précieuse à défendre.
Une enfance marquée par la dictature et l’exil
Née en Iran, Abnousse Shalmani grandit dans un pays bouleversé par la Révolution islamique et par l’arrivée au pouvoir d’un régime théocratique qui impose un contrôle strict sur les corps, les idées et les comportements. Son enfance est marquée par l’interdiction, la censure, l’obligation de se voiler, et l’absence totale de place pour la liberté individuelle. Cette expérience intime forge très tôt son rapport viscéral à la liberté, à la dignité et au droit de disposer de son propre corps.
La famille Shalmani quitte finalement l’Iran pour s’installer en France. Ce passage de l’oppression à un espace démocratique n’efface pas les traumatismes, mais ouvre à la jeune Abnousse un horizon intellectuel et culturel nouveau. La France, et surtout la langue française, deviennent un refuge, une arme, une possibilité d’exister autrement. Elle découvre les écrivains libertins du XVIIIe siècle, la pensée des Lumières, la philosophie de la liberté, une manière d’appréhender le monde où la raison, la parole et la critique ont droit de cité.
La langue française comme terre d’accueil et outil d’émancipation
Pour Abnousse Shalmani, la langue française n’est pas seulement un moyen de communication : c’est un lieu de renaissance. Elle y plonge avec une soif passionnée, découvrant une littérature où le désir et la liberté peuvent se dire sans honte ni injonction morale. Ce rapport amoureux à la langue irrigue toute son œuvre.
Elle choisit d’écrire en français par conviction, par instinct, par gratitude. La langue devient un espace de reconquête du corps et de la pensée. Elle lui permet de rompre avec la culpabilité imposée par le régime iranien et de revendiquer le droit au plaisir, au rire, à la provocation, à la transgression. Dans ses textes, la liberté n’est jamais théorique : elle est charnelle, vécue, incarnée.
Une écrivaine qui revendique le droit d’être libre jusque dans la provocation
L’écriture d’Abnousse Shalmani se distingue par un style vibrant, direct, parfois cru, toujours généreux. Elle aborde sans détour les questions de sexualité, d’identité, de féminité, de domination et de religion. Pour elle, écrire est un acte de vérité : dire ce qu’on croit juste, coûte que coûte, au risque d’indisposer.
Son engagement féministe s’inscrit à contre-courant des discours victimaires. Elle revendique une liberté totale : celle de disposer de son corps, mais aussi celle d’être audacieuse, insolente, excessive. Elle défend un féminisme qui refuse de réduire les femmes à des êtres vulnérables et qui les encourage à se réapproprier leur puissance, leurs désirs, leur langage.
La provocation, chez elle, n’est jamais un but en soi. Elle sert à décaper les hypocrisies, à dévoiler les contradictions morales et politiques, à forcer le lecteur à s’interroger. Shalmani écrit pour libérer la pensée, non pour flatter les idéologies à la mode. C’est ce positionnement indépendant qui la rend à la fois admirée, discutée, mais toujours nécessaire.
Une pensée politique ancrée dans la défense de la liberté d’expression
Figure médiatique présente dans les débats publics, Abnousse Shalmani se positionne toujours avec franchise. Elle protège farouchement la liberté d’expression, qu’elle considère comme le fondement de toute société démocratique. Selon elle, renoncer à la liberté de dire, c’est renoncer à la possibilité de penser.
Marquée par son enfance dans un pays où la parole est muselée, elle dit avec force qu’aucune idée ne doit être interdite d’expression tant que la loi ne l’interdit pas. Cette position lui vaut des soutiens passionnés comme des critiques virulentes, mais elle assume pleinement ce rôle de vigie.
Pour Shalmani, la liberté est un bloc : on ne peut la défendre à moitié. Elle refuse la censure, l’autocensure et toutes les formes de pression idéologique qui cherchent à imposer une manière unique de voir le monde. Sa vision politique repose sur l’individu, la responsabilité personnelle, la raison et la possibilité de débattre sans avoir peur.
Une œuvre littéraire qui explore le corps, la révolte et la joie
Qu’il s’agisse de romans, d’essais ou de scénarios, l’œuvre d’Abnousse Shalmani se caractérise par une énergie singulière. Elle mélange humour, sensualité, lucidité et colère. Ses personnages, souvent féminins, sont animés d’un désir profond de vivre intensément, de résister aux normes sociales et de s’affirmer.
Les thèmes récurrents dans son travail incluent :
- le rapport au corps comme espace de liberté ;
- la féminité non pas subie mais conquise ;
- la lutte contre les discours qui enferment ;
- la joie comme geste politique ;
- la littérature comme acte d’émancipation.
Son œuvre se lit comme un appel vibrant : oser, braver, aimer, penser, rire, se libérer.

Une figure incontournable de la scène intellectuelle francophone
Au-delà de ses livres, Abnousse Shalmani est devenue une référence dans les débats sur la laïcité, le féminisme, la liberté de créer et de penser. Sa parole, singulière et affranchie de tout parti pris idéologique, lui permet de dialoguer avec des publics très divers.
Elle refuse la posture d’intellectuelle enfermée dans une tour d’ivoire. Elle parle, écrit, débat, raconte, questionne. Sa présence médiatique, souvent marquante, participe à ouvrir des perspectives et à redonner de la nuance à des discussions parfois crispées.
Cette capacité à conjuguer littérature, engagement personnel et réflexion politique fait d’elle une figure rare : une écrivaine qui ne trahit jamais sa liberté intérieure, même lorsque celle-ci dérange.
Une personnalité inspirante pour une génération en quête de sens
Dans un monde saturé d’informations, de discours fragmentés et de normes contradictoires, Abnousse Shalmani représente une boussole pour celles et ceux qui cherchent à penser par eux-mêmes. Sa trajectoire, passée de l’exil à la prise de parole publique, démontre que l’émancipation est possible, que la littérature peut être un outil de transformation et que la liberté est toujours un combat à mener.
Elle inspire par son courage, son esprit critique, son audace. En refusant les étiquettes, elle incarne une nouvelle manière d’être femme, écrivaine, citoyenne : indépendante, joyeuse, déterminée.
Conclusion
Abnousse Shalmani s’est construite contre la tyrannie, contre la censure, contre les discours réducteurs. Mais elle s’est surtout construite pour la liberté, pour la beauté des mots, pour la joie de vivre sans entrave. Son œuvre et sa présence dans le débat public touchent profond, car elles montrent que la liberté véritable implique du courage, de la nuance et un rapport authentique à soi-même.
Écrivaine engagée, femme libre et figure incontournable, Abnousse Shalmani nous rappelle que la littérature est une arme de lumière et que la parole, lorsqu’elle est sincère, peut devenir un acte de résistance. À travers ses livres et ses prises de position, elle continue d’ouvrir des chemins, d’élargir les horizons et d’inviter chacun à se réapproprier sa liberté pleinement, joyeusement, intensément.





